24 février 2012

Halal

 : je n’en peux plus des mensonges et de la mauvaise foi de la caste !

Cette fois, la coupe est pleine… et, contrairement à ce que dit Nicolas Sarkozy, « la polémique a lieu d’être » !
Je n’en peux plus d’entendre des types comme Philippe Vénère sur les « Grandes Gueules » et tous ces « dignes » représentants de l’UMP, du PS, du Front de gauche ou du Modem, dans « Mots Croisés », l’ouvrir à propos du halal, sans aborder le moins du monde le fond du problème (lundi 20 février).
Question désinformation, malhonnêteté intellectuelle, hypocrisie, mauvaise foi, ils s’y entendent !
Ces gens-là sont-ils donc incapables d’écouter et de comprendre ce qui est dit, de réfléchir avec objectivité et d’émettre une opinion qui ne soit pas dictée par un réflexe pavlovien primaire, à savoir le rejet de toute idée qui émane du FN et/ou l’adhésion à tout ce qui touche de près ou de loin à l’islam ?
N’est-ce pas consternant de les entendre tous, à l’unisson, sortir tout l’attirail sémantique habituel pour jeter l’anathème (« stigmatiser », « islamophobie ») et nier jusqu’à l’existence du problème, au lieu d’argumenter et de raisonner à partir des faits eux-mêmes ?
Passons sur la remarque consternante de Vénère, qui n’a absolument pas saisi de quoi il était question : « il n’y a aucune différence que ce soit au niveau de la qualité comme au niveau du prix ! »
Le problème du halal ne se pose pas évidemment pas en termes de goût ou de porte-monnaie, faut-il être bête -ou feindre de l’être- pour situer la discussion sur ce plan !
Quant aux autres, les éternels donneurs de leçons, les « vertueux » tous bords politiques confondus, qui ne trouvent rien à redire à l’égorgement à vif -malgré la loi justement créée pour éviter des souffrances et un stress inutiles- égorgement à vif qui implique une lente agonie de l’animal s’étouffant lentement dans son propre sang, j’ai plusieurs arguments à leur opposer, auxquels j’aurais aimé qu’ils répondissent :

  1. Comment peut-on, dans un pays qui revendique sa laïcité, admettre une dérogation à la loi,
pour des motifs religieux, et ne pas exiger l’étourdissement préalable même pour les animaux sacrifiés rituellement ? La loi est la même pour tous.
D’autant plus que l’abattage rituel n’exclut pas l’étourdissement, ils le savent très bien, ces trompeurs : seul compte le fait que l’animal soit encore en vie, pas du tout qu’il soit conscient (Dalil Boubakeur a lui-même affirmé à plusieurs reprises la compatibilité entre les exigences du halal et celles de la loi) !
Les Pays-Bas viennent récemment d’imposer l’étourdissement pour les animaux sacrifiés rituellement, ce qui n’empêche pas les musulmans de manger halal : la seule différence, c’est que le halal hollandais fait l’économie de la barbarie et égorge des animaux inconscients. Pour nos chevaliers blancs du halal, cela ne compte pas : pour moi, si ! Sensiblerie, diront-ils : je préfère être dans le camp des « sensibles », de ceux que les souffrances animales inutiles émeuvent … et qui ne peuvent regarder une vidéo d’abattage rituel jusqu’au bout, que dans le leur !

  1. Comment peut-on être prêt à tout – même à faire souffrir inutilement et illégalement des animaux- au nom de la liberté de conscience d’une minorité, et faire fi de la liberté de conscience de la majorité ? Car c’est cela le cœur du problème… même si nos invités de plateaux télévisés prennent bien soin de l’éluder !
C’est un fait avéré -que nos champions de la « bien-pensance » préfèrent nier ou feindre d’ignorer- c’est un fait avéré qu’une grande partie des animaux sont égorgés rituellement dans les abattoirs français (dont un grand nombre sont devenus 100% halal) : beaucoup, beaucoup trop pour alimenter la seule consommation des musulmans ! La conséquence pour les consommateurs, c’est que cette viande halal se retrouve dans le circuit classique, et sans étiquetage, puisque le gouvernement s’y est refusé… si bien que vous et moi pouvons acheter, à notre insu, donc sans le vouloir et sans le savoir, de la viande halal…
Comment peut-on, d’un côté, reconnaître le droit des musulmans à manger halal et ne pas, de l’autre, dénoncer le scandale qui consiste à nier le droit du non-musulman à ne pas manger halal ? Or, je n’ai entendu personne se prononcer sur cette « tromperie » -oui, monsieur Vénère, il y a « tromperie », ne vous en déplaise !- ; je n’ai entendu personne s’étonner de ce « deux-poids, deux-mesures ».
Est-ce à dire que, pour ces gens-là, la liberté de conscience d’un chrétien, d’un bouddhiste ou d’un athée vaut moins que celle d’un musulman ? Est-ce à dire que, pour ces gens-là, le chrétien, le bouddhiste ou l’athée doivent se résigner à manger une viande sacrifiée au nom d’Allah, la tête tournée vers La Mecque, par un sacrificateur musulman seul habilité à le faire ? Est-ce à dire que, pour ces gens-là, le chrétien, le bouddhiste ou l’athée n’ont pas d’autre choix que celui de souscrire à rituel un sacrificiel à un dieu qu’ils ne reconnaissent pas ?
J’aurais aimé entendre nos représentants de la « pensée unique » se prononcer clairement sur ce point mais, pensez-donc, il leur faudrait un courage qu’ils n’ont pas et d’ailleurs la lâcheté leur va si bien !

  1. Comment, toujours au nom de la liberté de conscience, trouver acceptable que le consommateur non-musulman paie, sans le vouloir et sans le savoir, une sorte de dîme aux trois mosquées certificatrices (celles de Paris, d’Évry et de Lyon) ? Car, qui dit halal, dit mosquée certificatrice et donc obligatoirement paiement d’une taxe sur la viande sacrifiée rituellement.
Le chrétien, le bouddhiste ou l’athée n’ont-ils pas le droit de ne pas vouloir financer un culte qui n’est pas le leur ?
Que le musulman qui achète de la viande halal acquitte cet impôt religieux, c’est normal : c’est son choix. Mais que le citoyen lambda non musulman le fasse à son insu, c’est purement scandaleux !
Imaginez des produits alimentaires qui seraient bénis au nom de Jésus par des prêtres, vendus sans référence à ce rituel religieux dans le circuit classique, et qui rapporteraient au clergé quelques millions d’euros annuels : pensez-vous qu’il y aurait cette omerta qu’on observe s’agissant du halal ?
Car il y a omerta : jamais un mot, dans les « méRdias », sur les sommes engrangées par l’islam à partir des produits non étiquetés halal, donc achetés par les non-musulmans…
Évidemment, on a eu droit à une promesse ahurissante de Bruno Le Maire, Ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture : on ne pratiquera l’égorgement rituel que sur commande, qu’il ose prétendre. Et ils feront quoi, les abattoirs 100% halal, le reste du temps, monsieur Le Maire ? Ils feront brouter vaches et moutons dans la cour, en attendant le client ?
Je trouve admirable que ce soit à l’ultime fin du quinquennat de Sarkozy, qu’on songe à prévoir une mesure … qui, outre qu’elle est irréaliste, ne rentrera pas en vigueur (parce que Hollande l’annulera, ou que Sarkozy -s’il est élu- l’ajoutera à sa collection de promesses non tenues).
Si ce n’est pas de l’enfumage, qu’est-ce que c’est ?
Chantal Macaire

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